
Historique:
A l'origine, ou du moins aussi loin que remonte nos connaissances, il y avait un hôtel au 18 rue descartes dont la propriétaire était Madame Loyer, auxerroise d'origine qui se réservait le ler étage avec son fils unique pour surveiller l'immeuble. Un jour, désireuse de se rendre à sa cave, elle découvre des sous sols très exploitables. La mode est alors aux "CAVES de jazz" que l'aprés- guerre voit foisonner dans le quartier latin dont le fameux "lorientais"ou se produit Claude Luter. Après quelques aménagements, la sécurité à l'époque n'étant pas la même que de nos jours, elle ouvre les week ends pour la jeunesse estudiantine qui y vient danser "le bebop" située face à l'école polytechnique elle fait très vite le plein.
En 1974, se sentant trop âgée pour continuer, elle arrive à 80 ans, elle recherche quelqu’un pour en prendre la gérance mais ne veut confier son « caveau » qu’à quelqu’un qu’elle connaît. Il se trouve qu’à cette époque, Alain Delpuech y joue de la batterie et Evelyne Rizzoli y danse et c’est à eux qu’elle confie son souci. Ils décident alors d’un commun accord de reprendre, Pierre Rizzoli donnera les fonds, Alain l’exploitera et Evelyne gèrera tout en continuant sont travail de directrice de l’Annuaire du spectacle.
A la fin de la soirée (2 h du matin en général) Pierre Rizzoli fin cuisinier, prépare à manger pour les courageux travailleurs, le petit personnel. Alléchés par l’odeur, les musiciens demandent alors à participer au repas qui devient « table d’hôte » pour la nuit – puis le mot ayant circulé, nombreux musiciens après leur soirée dans les clubs parisiens s’y donnent rendez vous pour manger « le spaghetti maison »et tout autre plat du jour que « pierrot » a concocté suivant son humeur et ses achats journaliers.car il n’est pas question de faire restaurant, on ne mange pas à la carte.
Très vite, une ambiance particulière s’installe.
Comme il faut montrer patte blanche pour rentrer, il faut sonner et on regarde avant d’ouvrir la porte, seuls les amis sont présents et une familiarité se crée.
Avec une ambiance musicale dûe à la discothèque qu’Evelyne apportée de chez elle, ancienne collaboratrice de Filipacchi et Tenot à Europe 1 elle a de quoi fournir, plus les dons des musiciens au fur et à mesure que ceux ci produisent un nouveau disque on refait le monde.
C’est à cet instant précis vers 1975/76 que Jimmy Gourley propose de jouer au rez de chaussée tous les soirs pour animer la soirée « avant » et occuper une petite salle attenante à la cuisine et qui ne sert à rien pour l’instant.
Jimmy propose un répertoire « bluesy » avec chant qui connaît rapidement le succès, puis on s’essaie à la formule du chanteur unique avec un brésilien qui remplit tous les soirs. Une forte colonie brésilienne est à Paris et peu d’endroits pour elle, surtout un bar pas cher nous fait connaître très vite..
Nous décidons alors d’essayer d’ouvrir le 1er sous sol à un jazz plus « middle » et pour cela nous faisons appel à des musiciens, habitués au « club st germain » et qui viennent régulièrement souper avec nous.
Alors les caves tournent avec : le watergate seven group, le smooth quintet, irakli quartet,sharkey & C°, le jazz fouchtra de raymond Fonsèque.
Au premier sous sol se produisent : le georges Arvanitas Trio, le Jazz life trio d’Alain Fougeret, Pierre Sim et Philippe Combelle, Stephane Gueraut
Au bar du rez de chaussée commence alors une série plus moderne : Ted Curson quartet, Chris Wood quartet, jef Gilson trio, steve Potts, Michel Roques, Mal Waldron, Patrice Galas trio
Pardon pour les oubliés qui sont nombreux sans doute.
Vers la fin 1976, les caves n’ouvriront plus que le week end ou exceptionnellement pour des BIG BAND : Claude Cagnasso, Ivan Jullien, le BCBG ou les clients sont dans l’escalier ! ! !
Le 1er sous-sol sera fermé et on ne prendra plus que des duos au rez de chaussée afin de ne pas avoir de problèmes de bruit avec le voisinage.
C’est alors que plein de duos vont se former très divers en style et instrumentation.
Parmi les plus marquants : Caratini/Fosset – Texier/ Lockwood – Couturier/ Céléa –
Coustillas/Duprat –Guerin/Roques -
8 commentaires:
10 ans de retard mais jamais trop tard...
Bonjour mes amis,
Je viens de tomber par hazard (mais pas tout à fait) sur votre page et j'ai eu le grand plaisir de vous y retrouver.
Que de souvenirs...
Merci de me contacter à vintage899@yahoo.com
Serge Bat
Bonjour,
J'ai passé quelques années à aller au Caveau dans les années 70/80, du temps des Tabby Stompers, de Charquet and Co, des débuts de Daniel Barda, de Alain Marquet et bien d'autres ...
Je venais parfois avec mon trombone pour un boeuf mais devant Daniel B, je m'effaçais.
Souvenirs souvenirs ... et à bientôt pour celles et ceux qui liront ce message d'un temps que ... etc.
J’ai souvent joué au Caveau, avec Don Cherry entre autres, et dégusté les fameuses pâtes maison. L’accueil était toujours parfait. Que de bons souvenirs !
J’ai fait l’ouverture du “caveau” qui se trouvait au 1er sous sol cave. On y descendait par la porte des caves,
(Je continue) il se composait de 2 salles voûtées.
(Je continue) on dansait sur des disques fournis par chacun. Il y avait un petit comptoir dit “bar” face á l’entrée. Les attractions étaient assurées par les jeunes qui fréquentaient cette cave. Le 1er á se risquer fut Serge Miline, avec son titre Black coal. Nous avions inventé un hymne qui reprenait simplement en bis “au caveau, au caveau, de la montagne”. C’était en 1957/1958. Le club fonctionnait le jeudi, le vendredi soi , le samedi et le dimanche, la majorité des jeunes avaient entre 17 et 25 ans et souvent ils étaient étudiants. C’était une grande bande de copains.
Bonjour les soirées à danser le bop dans cette cave entre 1964 et 1968 font parties de mes meilleurs souvenirs de jeunesse ! On retrouvait les mêmes danseurs et musiciens chaque semaine. A l’entrée on tombait sur Madame Loyer qui avait l’œil pour traquer les resquilleurs qui s’engouffraient dans l’escalier qui descendait dans les caves 😅 on venait pour danser comme des fous 🤗
Bonjour, je m'appelle Dan, j'ai connu le caveau en 1958,j'aidais madame Loyer à vendre les tickets (1 franx)au rdv et après je descendais gratuitement pour danser le bop.
Nous étions la bande du caveau.
J'étais étudiant.
J'ai connu le fils de madame Loyer,Roger ancien boxeur amateurs.
Mes plus beaux souvenirs de jeunesse.
Amitiés.
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